Fini le temps de la parlotte…. des actes

Omar Bongo Ondimba s’en était allé après avoir promis un projet dénommé : « des Actes pour le Gabon ». Son successeur de fils au trône du Palais de marbre de Libreville a voulu traduire ces actes dans les faits en faisant  du Gabon un pays « émergent » à l’orée de l’année 2025. Il a été stoppé net avant cette échéance par des « Bâtisseurs ».

 Au départ, ces « Bâtisseurs » s’étaient imposé la noble mission de restaurer les institutions républicaines souvent mises à mal par des coups d’Etat électoraux, ils ont fini par se découvrir d’autres vertus, dont celle d’être de bons maçons, dans tous les sens du terme.

Et comme on le dit très souvent, «  c’est au pied du mur que l’on juge un maçon ». Tous les éléments de la boite à outils sont là, il ne manque plus rien : les parpaings, le sable, le ciment, la bétonneuse, les échafaudages, l’équerre  et autres instruments de mesure.

 En d’autres termes, quoique controversé, le pays s’est doté d’une nouvelle loi fondamentale instaurant un régime présidentiel, lequel concentre tous les pouvoirs dans les mains d’un seul homme, puis un boulevard s’est ouvert sous les pieds de cet homme pour mener à bien les politiques promises pendant sept ans, une élection présidentielle  été organisé se soldant par le résultat voulu, le gouvernement vient d’être mis en place.

 Il ne reste donc plus que l’ouverture du chantier. Et il est vaste et immense ce chantier. Pour ne parler que des infrastructures routières, les pelleteuses et les Caterpillar vont devoir travailler jour et nuit pour désenclaver les populations de : Mekambo, Moulingui Bidza, Mabanda, Malinga, Iboundji,  Pana, Medouneu, Minvoul, de l’axe Meyo-Kyé – Eboro Ntem etc. De véritables travaux d’Hercule donc.

 C’est vrai, dit-on, 1900 kilomètres de routes ont été construites en 19 mois de transition, soit 100 kilomètres par mois, cependant il en reste beaucoup. Et à cette allure, le pays entier pourrait être doté de routes bitumées et d’autoroutes en sept ans.

Que dire des infrastructures scolaires et sanitaires ! Ces dernières années, grâce aux  luttes multiformes menées par les professionnels de ces deux secteurs, un effort a été fait, même si ceux-là qui les ont abandonnés dans le délabrement et la déliquescence sont devenus amnésiques de leur passé. Là aussi, beaucoup reste à bâtir et les « Bâtisseurs » suscitent beaucoup d’espoir, quoiqu’ils aient commencé à privilégier des bâtisses en émeraudes venus d’Australie

L’habitat et le logement constituent d’autres pans du vaste chantier à ouvrir, Les Gabonais dans leurs taudis des bidonvilles en attendent beaucoup et souhaitent que l’on améliore d’abord leurs conditions de vie et d’existence dans Libreville 1, avant de bâtir Libreville2.

Puis, il y a la vie quotidienne rythmée par des lendemains incertains, il va falloir penser à l’estomac, à la scolarisation des enfants et à d’autres charges de tous les jours.

Il y a donc du pain sur la planche.

Laisser un commentaire