Le Gabon vient d’être victime de ses propres turpitudes. Il a été amputé d’une partie de son territoire, du moins croyait-il en être propriétaire, en même temps qu’il a englouti, à perte, de colossales sommes d’argent.
Le rôle d’un l’intellectuel, dans une société, est d’analyser les faits, d’orienter les décideurs, d’éclairer et de guider le peuple. Ceux qui ont été commis pour se pencher sur l’épineux dossier du différend frontalier opposant le Gabon à la Guinée équatoriale ont pêché.
Soit ils ont pêché en ignorant que les traités internationaux priment sur les arrangements, sous forme de convention, entre chefs de l’Etat, quoi que souverains, dans ce cas, « ignorant- us » ignorant- as et ignorant- Um » ; soit alors ils pêché par cupidité, et dans ce cas, « cupidus », cupidas et « cupidum ».
La première hypothèse, celle de l’ignorance, peut être tolérée, quand bien même il s’agit de personnes bardées de diplômes, de docteurs en doctorats, « d’érudits maison » en géopolitique et géostratégie, d’ « agrégés cuvée équatoriale » et de « professeurs Tournesol » qui roulent les mécaniques dans des amphithéâtres de l’Université Omar Bongo.
Il y aurait donc de quoi leur trouver des circonstances atténuantes, tout en les renvoyant à leurs chères études de droit, d’histoire, d’anthropologie et de géographie, de géopolitique et de géostratégie.
Ils viennent de couvrir tout un pays de honte. De l’autre côté de la rivière Kyé, on en rit. Le Gabonais y est devenu un objet de risée et de dérision. Qui l’aurait cru ! Ô tempores, Ô mores ! Des Equato-guinéens tournant les Gabonais en dérision, cela était bien inimaginable il y a à peine quelques années. L’on se souvient de cette anecdote d’un Gabonais informant un autre qu’il vient d’avoir un grave accident de circulation sur la Nationale 1, près très loin de Ntoum. « Combien de morts y a-t-il eus ? », interrogea le second. « Aucun, sauf deux Equatos », répondit le premier. Cela en disait long sur l’état d’esprit des Gabonais vis à vis de leurs frères et sœurs Equato-guinéens. Un état d’esprit encombré de faux complexes de supériorité.
La deuxième hypothèse, celle qui laisse croire que ces « intellectuels » savaient renvoie quant à elle à la cupidité, au gain. Ce qui a compté pour eux, ce sont les dividendes financiers engrangés au cours de plusieurs et onéreuses missions à l’extérieur du pays, tout le temps qu’a duré le différend frontalier, et non l’amour de la patrie, en d’autres termes, le patriotisme. Cela est très grave et mérite des poursuites judiciaires.
Bien malheureusement, l’on est au Gabon, au pays de l’impunité !