L’espace politique gabonais va rester certainement tel, après l’adoption de la nouvelle loi sur les partis politiques en cours d’élaboration. Vraisemblablement, seul le nombre d’occupants va être revu à la baisse. Il n’y aura plus de partis « attache- case » et familiaux.
Tel que les choses semblent se dessiner, la notion d’opposition pourrait disparaitre dans le pays, et l’on reviendrait à l’époque du parti unique, à la seule différence que cette fois-ci, il y aura un méga-parti, les « Bâtisseurs », entouré de ses quelques parasites, des apprentis- maçons.
Des parasites ayant fait leur choix de se suicider en tant que parti politique, leurs prometteurs ayant renoncé, par opportunisme, à leurs ambitions d’antan. Barro Chambrier du RPM, par exemple, n’entend plus un jour briguer le fauteuil présidentiel. Il a soutenu une constitution qui lui interdit de se porter candidat à la présidence de la République, sa génitrice ayant été d’origine béninoise, et lui-même plus de 70 ans étant marié à une Congolaise. Paulette Missambo, Présidente d’un avatar de l’Union nationale, elle aussi 70 ans révolus, ne peut plus avoir des ambitions présidentielles, elle va se contenter, jusqu’à la fin de sa carrière politique, du strapontin que lui offre Brice Clotaire Oligui Nguema. Il en est de même de l’actuel ministre de la communication, Paul Marie Gondjout, qui préside l’autre avatar de l’Union nationale dénommé Union nationale initiale (sic).
Ce qui veut dire en d’autres termes que le RPM ne disparaitra pas, ainsi que l’Union nationale et l’Union nationale Initiale. Ils continueront à meubler le décor tout en parasitant les « Bâtisseurs » en gestation.
C’est là la conséquence de la dynamique amorcée avec les militaires dès le 30 août 2023. Le fameux « coup de la libération » a redonné de la virginité politique à tous ceux qui, jadis, ne juraient que par le PDG et par Omar Bongo Ondimba, et qui étaient allés se recycler dans l’opposition, estimant qu’Ali Bongo Ondimba ne garantissait pas leurs intérêts, eux qui étaient habitués à gérer des rentes. Beaucoup l’ont néanmoins soutenu et accompagné jusqu’au bout en en faisant le « Distingué- Camarade – Président du PDG. Eux- aussi se sont finalement sentis à l’étroit avec l’emprise qu’ont eue sur ce « DCP » la « Légion étrangère » de Maixent Accrombessi, la bande à Laccruche Alliangha et en fin de règne d’Ali la fameuse « Young Team » dont le chef de file n’était autre que Noureddin Valentin Bongo Ondimba, coché par sa mère Sylvie Aimée Valentin Bongo Ondimba.
Tout ce beau monde s’agglutine aujourd’hui autour de Brice Clotaire Oligui Nguema, comme s’il s’agissait des anges venus du ciel, au point où il devient hérétique de se positionner dans l’opposition. A peine si l’on ne vous prend pour un parachuté de la planète- Mars, voire même de l’Enfer, là où règne Satan des chrétiens.
S’agglutiner aujourd’hui autour de Brice Clotaire Oligui Nguema, c’est avoir accepté d’être capable de tenir la truelle, de se servir de l’équerre, du fil à plomb et de la bétonneuse et devenir « Bâtisseur », quand on ne se contente pas d’être un parasite.
Les avantages sont les mêmes. Il s’agit d’engranger des dividendes politiques et financiers. D’ailleurs, tous ceux qui se positionnent ainsi, apprentis –maçons et parasites, ont un seul et même argument à la bouche : « en politique, il faut aller là où on peut gagner quelque chose en terme d’intérêt, là où on peut trouver son compte ».
Ce qui veut dire que pour tout ce monde attiré aujourd’hui par les Bâtisseurs, il n’existe pas de convictions en politique.